Martin Roques, l’éclaireur

Martin Roques, l’éclaireur

À trois jours du début des épreuves de lifesaving à Chengdu (Chine), gros plan sur un des sauveteurs de l’équipe de France, à savoir Martin Roques. Ce dernier, qui honore sa première sélection à l’occasion des Jeux Mondiaux, a pris part en mars dernier aux World Games Series. Il s’agissait de la répétition générale, en vue du grand rendez-vous de l’année.

Pourquoi avez-vous décidé de partir en Chine à cinq mois des World Games ?
La décision n’a pas été simple à prendre, car les World Games Series tombaient en même temps que les Championnats de France N1. Mais j’ai eu la chance d’être soutenu par mon club, Aqua Grimpe Millau Grands Causses. Et cela a clairement pesé dans la balance. D’autre part, c’était un honneur d’être invité à un événement de cette envergure, avec l’opportunité de me confronter aux meilleurs mondiaux. Et puis, il faut savoir que vendredi et samedi, la compétition se jouera en finale directe : une seule chance pour tout donner. Alors, je souhaitais mettre toutes les chances de mon côté. Découvrir les infrastructures, le bassin et l’ambiance en avant-première, c’est clairement un gros avantage.

Vous étiez le seul sauveteur français engagé, c’est bien ça ?
Effectivement j’ai été le seul sauveteur français à accepter l’invitation, tout c’est parfaitement passé. L’organisation de l’événement a tout géré, les billets d’avion, le transport sur place, l’hébergement, etc…Le but était de prendre des repères afin de j’ai pris de repérer précieux pour cet été pour diminuer les zones d’inconnu et de stress (fonctionnement des réseaux, nourriture, compréhension de l’anglais…). J’ai eu la chance de voyager avec Kevin Laserre, qui était invité sur la nage avec palmes.

Satisfait de vos performances ?
Honnêtement, j’aurais aimé faire mieux et ramener une médaille.
Mais avec du recul, vu les conditions de course, un handler qui n’avait jamais fait ça, aucun coach présent sur place, et le décalage horaire encore bien présent, je suis tout de même content.

Avez-vous tiré des enseignements ?
Effectivement, je suis revenu avec beaucoup d’enseignements. Tout est différent : la culture, la gastronomie, le climat, et la rigueur du peuple chinois sur les horaires. Mais d’un autre côté, j’ai aussi découvert que certaines choses étaient familières. Le bassin était le même qu’à Montpellier, et les mannequins ainsi que les bouées tubes étaient identiques à ceux utilisées en France. Cette expérience m’a également permis de voir comment j’appréhendais un événement d’une telle envergure, où tout est minutieusement chronométré.

C’est votre première sélection en équipe de France, qu’est-ce que cela représente ?
En effet, je cours après cette qualification depuis un bon moment et elle est enfin là ! Les Jeux Mondiaux 2025 sont un objectif que je poursuis depuis trois ans. Ça n’a pas été simple, mais aujourd’hui je suis très heureux d’y être. C’est une étape qui représente énormément pour moi.

Martin Roques, qui s’entraîne depuis plusieurs années au pôle France de sauvetage à Montpellier, sur ses terres, s’est également qualifié pour les championnats d’Europe, prévus fin août en Pologne. Le sauveteur, licencié à Millau, se voit récompensé des efforts consentis. À Chebgdu, il représentera la France sur le 200 SLS.

Propos recueillis par Bruno Magnes